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trɇs qui ſɇ prononcɇt, e nɇ męttrɇ point cęllɇs qui nɇ ſɇ prononcɇt point. E partant jɇ rɇuien touſjours a ma reglɇ generallɇ, qu’il faut ecrirɇ ſɇlon qu’on prononçɇ. An quoę ę́t compris, qu’il faut ſur tout euiter ſupęrfluite : Commɇ quand nous ecriuons la conjonc‍tion copulatiuɇ, et, par t, lequel nous nɇ prononçons nullɇmant, e nɇ lɇ fęſons ſinon quɇ pourautant qu’ęllɇ vient du Latin et : quel propos i à il nomplus quɇ d’ecrirɇ la prepoſition a par d, qui vient du Latin ad ? Lɇquel toutɇsfoęs nous n’ecriuons pas : mę́s bien an compoſition pour ſambler ę́trɇ grans Latins, einſi quɇ j’è dìt dɇ aduɇnir, aduocat, adjoindrɇ. E ſi nous nous voulons regler aus languɇs lęttreɇs, nous connoę́trons notrɇ fautɇ an rɇgardant les dic‍tions Latinɇs compoſeɇs, la ou les prępoſitions ſimplɇs nɇ ſɇ trouuɇt jamęs changeɇs, ſinon quɇ la prolation lɇ portɇ, c’ę́t a dirɇ pour euiter mauuęs ſon : Commɇ ad e a, nɇ ſ’alterɇt point an aduocare ni auocare : an admittere e an amittere. Vrei ę́t quɇ les Latins diſɇt appellare, attrahere, annumerare, alligare :