Page:Peletier - Dialogue de l'ortografe e prononciation françoese.djvu/200

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
181

Mę́s cɇ c’ę́t ajoutè ni diminuè, einstant ſeulɇmant męttrɇ vnɇ lęttrɇ pour autrɇ a cauſɇ dɇ douſſeur dɇ ſon qui gìt an prolation. Si donq ā simplɇ ę́t prepoſition Françoęſɇ, e auɇnir, amɇner, ajoindrɇ ſont moz Françoęs compoſèz d’ęllɇ, e d’autrɇs moz qui ſont antiers, pourquoę les corrompons nous an ecriuant ? E puis ſ’il nɇ les faut point corromprɇ, pourquoę corrompons nous les autrɇs ? Commɇ aduocat, aduis, aduantagɇ ? Voęrɇ męs, dít Ian Martin, quɇ dirèz vous dɇ ces moz, abbreger, accroę́trɇ, affier, allier, aggrauer, appɇler ? il faudroę̀t donq an óter la doublɇ lęttrɇ. Lors dít Dauron, Il n’i auroę̀t pas grand inconueniant dɇ n’i an męttrɇ qu’unɇ, e an ſɇroę’ fort bien d’auis, a cauſɇ dɇ regularite. Toutɇffoęs par cɇ quɇ quaſi generalɇmant an tous moz nous nɇ prononçons point les lęttrɇs doublɇs, il nɇ nuira ni ſęruira dɇ les i lę́ſſer. Męs ſi j’an etoę’ crù, on n’i an mettroę̀t qu’unɇ. E puis jɇ ſè bien quɇ quelquɇ dilig’ancɇ dɇ bien epɇlucher quɇ nous puißions meintɇnant fęrɇ, il dɇ-