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Diftonguɇ, la ou les deus voyęllɇs doę̀uɇt ę́trɇ ſantiɇs, jɇ dì qu’außi on les j ſant : Męs pour l’affinite qu’ont touſjours úɇ ces deus voyęllɇs anſamblɇ (témoin l’ecritturɇ anciẽnɇ Latinɇ dɇ ſont e ſunt) on ſ’en appęrcoę̀t ſi peu quɇ rien. E quant a la ſimplicite dɇ la prolation, tu ſèz quɇ la Diftonguɇ au ſɇ pronõcɇ außi ſimplɇmant : ſi fęt bien la Disftonguɇ eu, laquelɇ tu n’ótɇs ni nɇ ſauroę́s óter dɇ notrɇ Françoęs.

c’ę́t autre choſɇ des Diftõguɇs Latinɇs æ, œ, la ou les deus voyęllɇs ſont diſ‍tinc‍tɇmant ſanſiblɇs. Iɇ rɇuien a la Disftonguɇ au quɇ tu veus changer an ao. Iɇ tɇ pri’ Meigręt, gardɇ toę an voulãt ę́trɇ trop curieus, dɇ tomber ou d’ę́trɇ cauſɇ quɇ les autrɇs tombɇt au vicɇ des Pariſiens, qui au lieu d’un ſeau d’eau, diſɇt vn ſio d’io : Car ſans point dɇ fautɇ il t’út autãt valù męttrɇ vn o ſimplɇ tout d’un moyen. Męs ſi tu mę̀z tes oreilhɇs an conſeilh, tu cõnoętras quɇ les prɇmierɇs ſillabɇs dɇ cau tęllɇ cauſɇ, nɇ ſonnɇt point autrɇmant quɇ cęllɇs dɇ cautela e cauſa; ou ſ’il j à dɇ la differancɇ, pour lɇ moins ęllɇ n’ę́t telɇ, qu’ęllɇ puiſ-