Page:Pellerin - Le Bouquet inutile, 1923.djvu/111

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Un mouvement sur la litière.
Soupirs. Un geste pour
Tendre le bas de la portière
Où glisse l’œil du jour.



VI


Que du pavot naisse la terre
Où, fille de beauté,
Ta danse tisse du mystère
Et de la volupté,

Ta danse, la naïade en joie
Au milieu des roseaux
Où, tournoyant, monte et s’éploie
Un millier d’oiseaux

Légers, ivres d’azur… Ta danse
Où la paresse dort,
Où l’ardeur se couche et s’élance
Sur une flèche d’or.