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XIX

Vous faites enfin une dernière conjuration contre le progrès, vade retro, cette vieille hallucination de l’orgueil, comme vous dites, et, pour chasser cette nouvelle folie du cerveau humain, vous invoquez la preuve des peuples évanouis à l’horizon de l’histoire. Vous attachez sans doute une irrésistible vertu à ce dernier argument, car vous le reproduisez plusieurs fois sous différentes formules. En voici une entre autres :

« Où est, demandez-vous, la perfectibilité visible dans les races qui ont pullulé en tribus, en nations, et dominations sur ce globe depuis les temps historiques ? Quelle est donc la race qui n’ait pas suivi le cours régulier de naissance, de croissance, de décadence et de mort, conditions de ces collections d’hommes, comme de l’homme lui-même soumis à ces quatre phénomènes de la vie, naître, croître, vieillir et mourir ? Ce