Page:Pelletan - Le Monde marche.djvu/43

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

IV

Plût à Dieu, mon illustre maître, que j’eusse réellement la bonne fortune de posséder la langue de Platon, comme vous le dites par obligeance, dans votre dernier entretien de littérature. Je parlerais d’abord une langue digne de votre génie, et je la parlerais ensuite avec assez de clarté pour écarter toute fausse interprétation de l’esprit du lecteur.

Du moment qu’un prince de la pensée, comme vous, donne à quelqu’un, il ne compte pas avec lui, il le comble du premier coup de sa munificence. Mais je mérite peu, à ce que je vois, la moindre parcelle de l’éloge que vous avez bien voulu laisser tomber sur ma tête dans une distraction de bienveillance.

Car vous prêtez à l’école du progrès çà et là une telle doctrine, tellement en contradiction, en révolte déclarée avec tout ce que j’ai pensé, dit, redit, écrit dans ma