Page:Pelletier - Oeuvres diverses.pdf/45

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l’on croit ; !e Jeune homme fera sou choix qu-an1 1 H !e faudra, Ou enlève tant de charme à l’existence en décidant dès Peu fan ce de la sphère limitée où 1 individu aura à exer¬ cer son activité, c’est comme une prison morale dans laquelle on l’enferme. Former un être intelligent, possédant les vues les plus étendues sur la connaissance et capable s’il le désire d*approfondir par la suite n’im¬ porte quelle branche de cette connaissance telle doit être l’idée directrice de i’éducateur.

Pour ia réaliser, il est indispensable que le professeur naît qu’un nombre restreint d’élèves ; douze ou quinze sont assez, car H doit pouvoir les connaître, s’occuper de cha¬ cun, se rendre compte que non seulement rélève sail sa leçon, mais s’en est parfaite¬ ment assimilié les matières. Stuart Mill, dans ses « Mémoires », raconte que son père exi¬ geait de lui non seulement qu’il sût les mots et les idées nouvelles qu’il venait d’appren¬ dre, mais encore qu’il les reproduisit dans son langage, afin de bien montrer qu’il les avait assimilés.

M. Douasse, dans son livre « Bachot et bachotage », dit qu’on pourrait écrire sur la porte des lycées « Etablissements où l’on dicte ». Les professeurs, probablement dans le but puéril de ressembler aux professeurs de faculté, dictent les cours aux enfants et. ceux-ci apprennent leurs cahiers. Ce mode d’enseignemenï, outre qu’il a pour effet de rendre les études rebutantes, fait de l’élève un perroquet et non. un être intelligent.

Il ne doit pas y avoir de cours ex-cathedra au lycée ; un bon manuel les remplacerait avantageusement, ton classe, la leçon se pas¬ serait toute en interrogatinns et en expli¬ cations. /b? moÂdutiqiiP. dp S oc vu te reste après deux mine uns ht meilleure méthode pédagogique ; elle fait travailler 1 inteHi- gence et non la mémoire.

La. culture élevée n’est pas accessible h tous les enfanls. Dans renseignement secon¬ daire actuel, le baccalaureat, si rudimentaire qu’il nous paraisse, fait une sélection. Bien