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PENSÉES DE MARC-AURÈLE.

VIII

Tout ce qui ne rend pas l’homme plus mauvais vis-à-vis de lui-même[1], ne peut pas non plus rendre sa vie plus mauvaise, et ne peut lui nuire ni au dehors ni au dedans.

IX

La nature du bien universel est contrainte nécessairement[2] à faire ce qu’elle fait.

X

Que tout ce qui arrive, arrive selon ce que la justice exige, c’est ce que tu reconnaîtras pour peu que tu y appliques ton attention. Ainsi, je dis que les choses se succèdent, non pas seule-

  1. L’homme plus mauvais vis-à-vis de lui-même. Voir plus haut, liv. II, § 11, la même pensée exprimée dans des termes presque identiques.
  2. Est contrainte nécessairement. Cette pensée doit être comprise en ce sens que Dieu est nécessité au bien, puisque nécessairement il ne peut faire le mal ; ce qui serait contradictoire à sa propre nature.