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LIVRE XI, § XIII.
XII
La sphère de l’âme est absolument identique à elle-même dans toutes ses parties[1], quand elle ne s’étend pas à un objet du dehors, ou qu’elle ne se réfugie pas dans son intérieur, quand elle ne se disperse pas, ou qu’elle ne se concentre point, mais qu’elle brille de cette éclatante lumière qui lui fait voir, et la vérité de toutes choses, et la vérité qu’elle porte dans son propre sein[2].
XIII
Mais un tel va me mépriser[3] ! — C’est à lui d’y voir. Mais ce que je dois voir personnellement, c’est que l’on ne puisse jamais surprendre de moi un acte ou un mot digne de mépris. — Mais un tel va me haïr ! — C’est à lui d’y voir encore. Ce que je dois voir se réduit, pour ma
- ↑ Absolument identique à elle-même dans toutes ses parties. Plus loin, liv. XII, § 7, Marc-Aurèle cite un vers d’Empédocle qui peut éclaircir cette pensée.
- ↑ Et la vérité qu’elle porte dans son propre sein. Et celle-là est la plus certaine de toutes. Rien n’égale la lumière de la conscience, quand on veut se donner la peine de la regarder et de la suivre.
- ↑ Mais un tel va me mépriser ! C’est souvent le respect humain qui fait commettre bien des faiblesses. On tient compte de l’opinion plus que de la vérité et de la justice. Voir