Il n’y a pas de brigand qui puisse nous voler notre libre arbitre. C’est un mot d’Épictète.
Il disait qu’il fallait connaître l’art d’acquiescer [aux représentations sensibles] et conserver toute son attention en ce qui touche les tendances, pour qu’elles fussent accompagnées de réserves, conformes au bien universel et proportionnées à la valeur des objets ; s’abstenir absolument de tout désir et n’avoir jamais d’aversion pour rien de ce qui ne dépend pas de nous.
Ce n’est pas pour la première chose venue, disait-il, que nous luttons, mais pour perdre ou conserver notre raison.
Socrate disait: Que voulez-vous? avoir des âmes d’êtres raisonnables ou d’êtres sans raison ? — D’êtres raisonnables. — De quels êtres raisonnables ? bons ou mauvais ? — Bons. — Pourquoi donc ne cherchez-vous pas à les acquérir ? — Parce que nous les avons. — Alors, pourquoi ces combats et ces disputes ?
Tous ces biens que tu désires et que tu cherches à atteindre par des détours, tu peux les avoir dès maintenant, si tu n’es pas ton propre ennemi. Je veux dire si, laissant là tout le passé
i. [Dissert., I, 18, l2. Sur le sens de npoai’peai;, cf. supra VIII, 56, en note.] 2. [Épictète.]
3. [Sur la auyxaTaOsai; (« assentiment » ou « acquiescement »), cf. supra V, 10, 1" note; sur l’àp\ir\ (« tendance »), III, 16, 3’ note; sur l’ùneÇ«,i’pjai; («réserve»), IV, i, et V, 20.]
4. [Cf. supra VIII, 7.]
5. [Cf. Dissert., I, 22, 17, sqq.]
6. [Nous ne savons à quoi rapporter cette citation.]