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Les missionnaires désiraient vivement son retour.[1] Bientôt, lui-même se sentit pressé d’aller les rejoindre.[2]

Peu à peu, la santé lui revenait. La direction spirituelle d’une communauté, les services même qu’il rendait à la mission, ne pouvaient longtemps suffire à son activité. De plus, il se reprochait comme une faiblesse, presque comme une faute, de s’être séparé de son ordre. « Je ne pouvais, écrira-t-il bientôt, trouver le repos et la tranquillité intérieure qu’en remplissant mon devoir ».[3] Son devoir, n’était-ce pas d’aller au Missouri, solliciter sa réadmission dans la Compagnie de Jésus, et reprendre ses travaux ?

Peu s’en fallut qu’il ne se joignît aux missionnaires qui quittèrent la Belgique à l’automne de 1836. La faiblesse l’obligeant à remettre son voyage, il se disposa à partir l’année suivante.

Cette fois encore, craignant de ne pouvoir résister aux larmes de ses proches, il cacha son dessein.

Il quitta Termonde au mois de septembre 1837.

Avant de s’embarquer au Havre, il s’arrêta quelque temps à Paris, avec les quatre missionnaires qu’il devait accompagner. C’est là que la maladie vint, encore une fois, mettre à l’épreuve sa résolution.

  1. « Ex litteris recenter Roma acceptis, magno gaudio intelleximus apud vos novam pro nobis parari expeditionem. Illius ducem futurum P. De Smet enixe speramus ». (Lettre du P. Verhaegen à M. De Nef. — Saint-Louis, 17  sept.  1836).
  2. « Pendant les deux années qu’il a dirigé notre communauté, il nous a souvent demandé des prières pour que Dieu lui rendît la santé et lui permît de retourner auprès des sauvages ». (Lettre de la R. M. Marie-Gonzague, prieure du carmel de Termonde, au P. Deynoodt. — 3  avril 1878).
  3. À François De Smet. — New-York, 26  déc.  1837.