Page:Pere De Smet.djvu/198

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


CHAPITRE VIII

VOYAGES AU FORT COLVILLE ET AU FORT VANCOUVER. — LES KALISPELS ET LES CŒURS-D’ALÊNE. — M. BLANCHET


1841-1842


Un mois après son arrivée à Sainte-Marie, le P. De Smet avait dû se séparer de ses confrères pour se rendre au fort Colville, situé sur le Columbia, à 300 milles environ au nord-ouest de la mission.

Deux motifs l’avaient déterminé à entreprendre ce voyage.

D’abord, les besoins de la colonie. Tel était le dénuement des missionnaires, que le Fr. Specht n’avait, pour se vêtir, que des peaux de bêtes, et qu’un Père avait dû se faire une soutane avec la couverture d’un Indien. Il fallait, de plus, des provisions pour l’hiver, des semences pour le printemps, des outils pour les sauvages, des bœufs, des vaches, enfin tout ce qu’exige le premier établissement d’une « réduction ».

Le second motif était le désir de visiter les Kalispels,