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partis pour les Montagnes-Rocheuses.[1] Cinq autres furent désignés pour accompagner le P. De Smet. C’étaient trois Italiens : les PP. Jean Nobili, Michel Accolti et Antoine Ravalli, avec deux Belges : le P. Louis Vercruysse, de Courtrai, et le Fr. François Huybrechts, d’Eeckeren, près d’Anvers.

Ce contingent portait à dix-sept le nombre des jésuites attachés à la mission. C’était assez pour répondre aux besoins les plus urgents. Toutefois, pour l’éducation des jeunes Indiens, le concours de religieuses était indispensable.

Une congrégation belge, celle des Sœurs de Notre-Dame, de Namur, avait envoyé, trois ans auparavant, une colonie à Cincinnati. Avant de s’embarquer, le P. De Smet avait visité leur établissement et en avait emporté la meilleure impression. De leur côté, les religieuses désiraient ardemment partager les travaux des missionnaires.

Le 10 novembre 1843, le P. De Smet se présenta à la maison-mère.

« Nous étions heureuses, disent les Annales de l’institut, de posséder quelques instants ce grand missionnaire, dont les lettres débordantes de zèle nous avaient tant intéressées. Nous nous étions figuré voir un homme à l’air vif et entreprenant, au caractère ardent et enthousiaste — mais pas du tout ; nous avons vu un prêtre vénérable, à l’air calme et modeste, qui répond doucement aux questions qui lui sont adressées, et cela d’une manière aussi humble qu’intéressante… Plus d’une fois il a été préservé, comme par miracle, d’une mort

  1. Les PP. Joset et Zerbinati, avec le Fr. Magri.