Page:Pere De Smet.djvu/280

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

à Vancouver. C’était l’occasion de ravitailler les différents postes des Montagnes : il accepta.

Dans la vallée du Willamette, le catholicisme avait, depuis un an, fait de nouveaux progrès. Autour de Saint-François Xavier, les PP. Accolti et De Vos voyaient se multiplier les conversions. Chez les Canadiens de la Grande-Prairie, le P. Vercruysse faisait merveille. Les Sœurs de Notre-Dame se félicitaient du nombre croissant de leurs élèves. En maint endroit s’ouvraient de nouvelles églises ; bientôt serait achevée la cathédrale de Saint-Paul.

À vrai dire, le nombre des ouvriers était insuffisant ; mais Mgr Blanchet devait prochainement revenir d’Europe, accompagné de quatorze missionnaires [1] et de sept religieuses.

Muni des objets nécessaires à ses missions, le P. De Smet reprend le chemin des Montagnes.

Il vient de quitter Vancouver, lorsqu’une poire à poudre éclate à côté de lui. L’explosion lui arrache en partie la peau du visage. Mais ce n’est là qu’un léger accident ; chemin faisant, il n’en continue pas moins à admirer les beautés du fleuve et à étudier les mœurs des sauvages.

À un endroit appelé les Grandes Dalles, il saisit sur le vif le grotesque indien.

Lorsque les émigrants allemands, canadiens, espagnols, descendent la vallée du Columbia, ils ont fréquemment

  1. De ce nombre étaient six Jésuites : les PP. Antoine Goetz, Joseph Menetrey et Grégoire Gazzoli, avec trois Frères coadjuteurs.