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Pour un missionnaire engagé dans des œuvres pleines d’espérance, pareille décision exigeait un dur sacrifice. Le P. De Smet obéit de bon cœur : « La charge du R. P. Van de Velde, écrit-il, a été mise, pour le moment, sur mes pauvres épaules. Je tâcherai de m’en acquitter de mon mieux, et de rendre tous les services en mon pouvoir aux diverses maisons de la vice-province ».[1] Suivons-le dans l’exercice de ses nouvelles fonctions.

La vice-province du Missouri comptait alors environ deux cents religieux. Elle possédait, outre l’université de Saint-Louis et le noviciat de Florissant, les collèges de Bardstown, de Louisville, de Cincinnati, plus une dizaine de petites résidences.

La mission de la Louisiane avait été rendue, en 1847, aux jésuites français de la province de Lyon.[2] Les missions des Montagnes-Rocheuses et de l’Orégon devaient passer, en 1851, sous la dépendance immédiate du P. Général, et être, trois ans plus tard, rattachées à la province de Turin.

Restaient, dans le Kansas, les deux missions des Osages

    a personne pour prendre ma place. Nous avons aux États beaucoup d’églises, de collèges, d’écoles, et nous sommes malheureusement trop peu nombreux pour une si lourde tâche. J’espère que d’autres Pères nous arriveront prochainement d’Europe, et qu’alors je pourrai être déchargé et recevoir la permission tant désirée de fouler encore une fois le sol indien ». (Lettre du P. De Smet à M. Monroe, interprète chez les Pieds-Noirs. — Saint-Louis, 12 juin 1850).

  1. Lettre au P. Smedts. — Saint-Louis, 5 mars 1849.
  2. Cette mission, on s’en souvient, avait été, en 1840, annexée à la vice-province du Missouri.