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une si paternelle bonté, a Priez pour moi, lui disait-il ; écrivez-moi souvent. Je voudrais pouvoir être toujours auprès de vous »[1].

Les missions n’échappaient point à la sollicitude du P. De Smet. Nous dirons plus loin quel intérêt il portait toujours aux établissements de l’Oregon ; voyons comment il encourageait les missionnaires du Kansas.

On se souvient des Potowatomies de Council Bluffs[2]. Peu après le départ du P. De Smet, les PP. Verreydt et Hoecken, renonçant à morigéner d’incorrigibles ivrognes, étaient allés rejoindre à Sugar Creek, au sud de Westport, un autre groupe de Potowatomies, récemment arrivés de l’Indiana, sous la conduite d’un prêtre breton, l’abbé Petit[3].

La tribu, comprenant deux mille Indiens, était déjà

  1. Ce fut sans doute au moment de partir en Californie que le P. Bouchard envoya au P. De Smet l’acrostiche suivant : Remember Watomika, Souvenez-vous de Watomika.

    When friends once linked by ties so dear
    A long and sad farewell must give,
    Their former woes and pleasures seem
    Oft does the heart, when all alone,
    Mindful regard the parted form
    In all that can the soûl absorb.
    Kind friend,’tis thus I’ll muse on thee
    And think that thou art always near.

    Farewell !

    Sur l’apostolat du P. Bouchard à San-Francisco, voir the Woodstock Letters, t. XIX, p. 302.

  2. Voir chapitre V.
  3. Sur la vie et les vertus de cet admirable missionnaire, voir les Annales de la Propagation de la Foi, juillet 1839, p. 379 et suiv.