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Là encore, le P. De Smet devait rendre à ses confrères de signalés services.

En quittant Sugar Creek, les missionnaires s’étaient vus privés des subsides que les États-Unis leur accordaient jusque là pour l’éducation des enfants. Le P. De Smet écrivit lettre sur lettre au surintendant des Affaires Indiennes, et, finalement, gagna la cause de ses protégés. Ce n’est pas tout : il apprit aux missionnaires comment ils devaient traiter avec les agents du gouvernement, il les mit en garde contre les menées des protestants, et leur fit parvenir de larges aumônes.

Les Dames du Sacré-Cœur ne furent pas oubliées. « J’ai acheté, dit-il, tous les objets que vous m’avez demandés. Ils arriveront avec les objets de nos Pères. Chaque fois que je pourrai faire quelque chose pour votre service, veuillez me le faire savoir. Le P. Provincial a reçu 750 piastres pour la mission des Potowatomies ; il vous en destine la moitié ; disposez-en selon votre volonté »[1].

Grâce à ces encouragements, et au dévouement d’hommes tels que les PP. Hoecken, Duerinck, Gaillard, Dumortier, la mission Sainte-Marie se développa rapidement. Le surintendant des Affaires Indiennes déclarait que les Jésuites avaient mieux réussi avec les Indiens que tous les méthodistes ensemble. Au Sacré-Cœur, on voyait de jeunes sauvagesses passer du désert au noviciat.[2]

  1. À Mme Lucile Mathevon. — Saint-Louis, 18 août 1849.
  2. Le président des États-Unis, Franklin Pierce, écrivait dans son Message au Congrès pour 1854 : « Les écoles dirigées par les Pères de la Compagnie de Jésus sont très florissantes. J’ai eu le bonheur d’assister à l’examen de leurs élèves ; je ne puis qu’approuver la méthode suivie dans ces établissements. Je doute qu’il y ait, dans le territoire indien, d’autres écoles qui puissent être comparées à celles-là. Les élèves font de rapides progrès