Au sud-est de Sainte-Marie, sur le Neosho, s’élevait la mission Saint-François de Hieronymo. Un Hollandais, le P. Schoenmakers, et un Flamand, le P. Bax, étaient allés, en 1847, reprendre l’apostolat des Osages, évangélisés, vingt ans auparavant, par le P. Van Quickenborne.
C’était une des tribus les plus déshéritées du désert. Paresseux, malpropres, adonnés à la boisson, corrompus par le voisinage des Blancs, les Osages avaient, de plus, été prévenus contre les robes-noires par les protestants. « Cette vue, écrit le P. Bax, fit verser bien des larmes à ceux qui avaient été choisis pour travailler au salut de ces infortunés ».
À cela s’ajoutaient les plus dures privations : « Nous endurâmes la faim, la soif et le froid. Nous dûmes passer les nuits à la belle étoile, dans la saison la plus humide de l’année, n’ayant chacun, pour lit, qu’une peau de buffle et une simple couverture »[1]. Le P. De Smet s’empressa de secourir cette détresse. Il assura aux écoles la régularité des subsides. Pour encourager les missionnaires, il ne craignit pas de rappeler.
- ↑ Au P. De Smet. — 1er juin 1850.
dans leurs études ; ils sont bien nourris, bien vêtus, et paraissent
heureux et contents ».
En 1856, le major Clarke, chargé par le gouvernement de
inspection des écoles catholiques chez les Potowatomies, disait
dans son rapport : « Je ne saurais parler en termes trop flatteurs
de ces établissements. Outre le cours ordinaire d’instruction littéraire,
les filles apprennent à coudre, à tricoter, à broder, à faire
les divers travaux du ménage. Une école industrielle est attachée
à l’institution des garçons. On y enseigne aux jeunes gens les arts
utiles, tels que l’agriculture, l’horticulture, etc. Le P. Duerinck est un homme de grande énergie. Il s’entend bien aux affaires.
Il est entièrement dévoué au bien-être des Potowatomies, dont
il s’est montré l’ami et le père ».