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critique, verront de l’exagération dans les rapports que nous faisons des missions. Ne les écoutez pas. Je puis vous assurer que, lorsque ces missions sont vues de près et sans préjugé, la réalité surpasse toutes les relations qui en ont été faites jusqu’à présent… Je parle sincèrement, je n’exagère rien ; j’exprime l’opinion générale des étrangers, des protestants même, qui sont forcés de rendre témoignage à l’évidence des faits ».[1]

Dans une lettre adressée, la même année, au P. Van de Velde, le P. Ravalli écrivait : « Je dois avouer, dans toute la sincérité de mon cœur, que, parmi ces bons Têtes-Plates, je me trouve comme dans un paradis terrestre… Dans les lettres du P. De Smet que j’ai lues à Rome, dans les diverses relations qu’il a écrites lorsque je me trouvais au Willamette, je croyais voir quelque exagération, quelques ornements de rhétorique, destinés à charmer le lecteur ; mais lorsque la Providence eut comblé mon désir en m’envoyant aux Montagnes, je constatai que, si l’on pouvait reprocher quelque chose à ces lettres, c’était de ne pas approcher de la réalité, en ce qui concerne les bonnes dispositions des sauvages ».

En même temps que ces témoignages, le P. De Smet envoie au P. Général une lettre de Mgr Blanchet, lui exprimant sa reconnaissance pour les merveilleux résultats obtenus dans l’Orégon.

  1. Washington Irving écrit, en parlant des Têtes-Plates : « Dire que ce peuple est religieux, ne serait donner qu’une faible idée de la piété et de la dévotion qui se manifestent dans sa conduite. Sa probité est sans reproche, la droiture de ses intentions, l’observance de ses rites sont vraiment remarquables. C’est une nation de saints, plutôt qu’une horde de barbares ». (Mémoires du capitaine Bonneville. Cité par Helen Jackson : A Century of Dishonor, p. 377).