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conversions au catholicisme est annuellement de 60 ou 80. Les deux congrégations de la Sainte Vierge comptent au delà de 400 membres : avocats, médecins, banquiers, négociants, commis, etc. Tous portent la médaille miraculeuse, et approchent chaque mois de la sainte table. L’Archiconfrérie de N.-D. des Victoires compte de 5 000 à 6 000 membres ; l’Association du Sacré-Cœur, plus de 2 000. L’école dominicale, annexée à l’église, est fréquentée par près de 1 000 enfants ».[1]

L’université possède un controversiste éminent et un orateur de premier ordre. Le P. Smarius, originaire du Brabant hollandais, fait, chaque dimanche, des conférences qui attirent en foule catholiques et dissidents. Après l’avoir entendu, ceux-ci veulent à loisir reprendre et étudier ses arguments. Un journal protestant, The Republican, se charge de les publier, et, par milliers d’exemplaires, répand dans tous les États de l’Union l’apologie du catholicisme.

Un autre Hollandais, le P. Damen, évangélise sans trêve les villes et les campagnes. Il lui arrive de recevoir, en un jour, jusqu’à 67 abjurations. Il prêchera, avec ses auxiliaires, plus de deux cents missions, et pourra compter douze mille conversions d’hérétiques. Avec un égal succès, le P. Weninger portera la parole de Dieu, en anglais et en allemand, pendant plus de trente ans. Ses nombreux ouvrages de controverse et de piété n’ont pas moins d’influence que ses prédications, et lui valent, de la part des souverains pontifes, de précieux encouragements.

Occupé comme il l’est de l’administration de la vice-

  1. Lettre à M. Blondel. — 22 avril 1855.