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Parfois, nous le savons, le P. De Smet avait l’occasion de s’entretenir, autrement que par lettres, avec ses parents. Trois fois en sept ans, de 1853 à 1860, il revit la Belgique[1]. Quelle joie de trouver, à chaque visite, la famille plus nombreuse, de bénir les unions, de raviver les souvenirs, de constater que le temps n’a pas refroidi les amitiés !

Parfois cependant, un deuil cruel venait tout assombrir. Au mois de novembre 1860, M. Charles De Smet, frère aîné du missionnaire, mourait à sa campagne de Grembergen, près de Termonde. Magistrat intègre, chrétien fervent, il avait, par ses largesses, bien mérité des missions[2]. Le P. De Smet eut la consolation de l’assister à ses derniers moments, et de se joindre au nombreux cortège qui suivit son cercueil.

Toutefois, ce n’était pas pour revoir sa famille qu’il traversait l’océan. Il devait, comme procureur du Missouri, subvenir aux besoins de la vice-province. Surtout, il lui fallait trouver des hommes et de l’argent pour ses établissements des Montagnes.

Personne, mieux que lui, ne convenait pour cette délicate mission. On évalue à une centaine le nombre des apôtres gagnés par lui au nouveau monde. Quant aux sommes recueillies au cours de ses divers voyages, le total dépasse un million.

  1. En 1853, 1856 et 1860. En 1853, le président Pierce avait confié au P. De Smet des dépêches adressées à divers gouvernements européens.
  2. M. Cil. De Smet, ancien président du tribunal de Termonde» était, depuis plusieurs années, conseiller à la cour d’appel de Gand. Sur un relevé de comptes, écrit de la main du P. De Smet, nous lisons : Don de C[harles] à son fr[ère] P[ierre] : 20 000 fr.