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CHAPITRE XXI
LA RÉVOLTE DES SIOUX.
MISSION PACIFICATRICE DU P. DE SMET
1864
Les difficultés entre Blancs et Indiens remontent au XVIIe siècle, époque de l’arrivée des Anglais sur le continent.
Si tous les colons avaient eu pour les sauvages la bienveillance de lord Baltimore ou de William Penn, il leur eût été facile de s’en faire des amis. Plus souvent, hélas ! leurs injustices et leurs cruautés prouvèrent à l’indigène qu’ils convoitaient ses terres et non son alliance[1].
À la fin du XVIIIe siècle, les États-Unis se détachèrent
- ↑ « Lorsque vous avez, pour la première fois, mis le pied sur
nos rivages, disait aux autorités de New-York un sachem
iroquois, vous n’aviez rien à manger ; nous vous avons donné
nos fèves et notre blé, nous vous avons nourris avec des poissons
et des coquillages. Pour nous récompenser, aujourd’hui
vous nous égorgez. Les marchands que vos navires ont laissés
sur nos côtes, nous les aimions comme la prunelle de nos yeux,
nous leur avions donné nos filles pour épouses ; parmi ceux que
vous avez massacrés, il y avait des enfants de votre propre
sang ». (Bancroft, History of the United States, t. II, p. 564).
Si arrêtée semble dès lors la destruction des Indiens, qu’en certains pays, notamment en Virginie, la loi défend de faire la paix avec eux. (Ibid., t. I, p. 204).