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un demi-siècle, on n’avait pas vu sur le Missouri pareille réunion.

Les généraux qui présidaient la Commission firent aux Indiens de solennelles promesses. Qu’ils déposassent les armes, le gouvernement s’engageait à respecter leurs droits, à pourvoir à leur subsistance, et à les traiter en amis.

Alors on entendit les représentants des tribus, et, tout d’abord, le porte-étendard des Hunkpapas. Son discours fut l’écho fidèle des paroles prononcées devant le P. De Smet par la Lune-Noire et le Taureau-Assis.

Les Hunkpapas consentant à faire la paix, l’assentiment des autres tribus n’était pas douteux. Moyennant une indemnité convenable, les Sioux abandonnaient aux États-Unis leurs réserves du Kansas et du Nebraska, mais revendiquaient la possession exclusive des terres situées au nord du Niobrara.

Sur ces conditions, le traité fut signé. Les commissaires firent distribuer aux Indiens des présents ; puis l’on se sépara, chacun se félicitant d’une réconciliation qu’il croyait définitive.

« Je suis persuadé, écrivait le major général Stanley, que ce traité est le plus complet et le plus sage qui ait été, jusqu’ici, conclu avec les Indiens… Il n’est pas douteux que l’exécution de ses clauses n’assure la paix avec les Sioux…

» Mais, quel que soit le résultat final, nous ne pouvons ni oublier, ni cesser d’admirer le dévouement désintéressé du R. P. De Smet, qui, à l’âge de soixante-huit ans, au milieu des chaleurs de l’été, n’a pas hésité à entreprendre un long et périlleux voyage, à travers des plaines brûlantes, dépourvues d’arbres et même de gazon, ne