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à Anvers, à Gand, à Tournai, à Bruges, de généreuses bienfaitrices offrirent pour les églises quantité d’ornements et de vases sacrés.

Au mois de janvier, le P. De Smet fut contraint d’interrompre ses courses. Il dut même renoncer aux causeries que, d’ordinaire, il faisait si volontiers à la jeunesse des collèges.

« Je me sens si faible, écrivait-il, qu’une conversation tant soit peu suivie me fatigue. Le médecin m’ordonne surtout le calme, et m’interdit toute préoccupation au sujet des missions »[1].

Le 12 février, se trouvant au collège de Bruxelles, il fut pris tout à coup de violentes douleurs néphrétiques, accompagnées de fréquentes hémorragies. Une saignée fut jugée nécessaire. L’opération répugnait fort au malade ; il ne s’y résigna que par soumission à la règle de saint Ignace, qui ordonne d’obéir au médecin. Après quelques jours, il se sentit mieux. Toutefois les forces tardaient à revenir. Le docteur Cranincx, son ancien condisciple de Malines, ne dissimulait pas ses appréhensions.

Depuis deux ou trois ans, craignant de ne pouvoir continuer ses missions, le P. De Smet avait songé à se fixer en Belgique, et à y fonder une sorte d’école apostolique. Nous en avons la preuve dans les lignes suivantes, écrites par son beau-frère, M. Ch. Van Mossevelde :

« Pendant que le Père se trouvait à Termonde, nous nous rendîmes souvent à ma campagne de Saint-Gilles, et là, dans le jardin, nous choisîmes un endroit où nous ferions bâtir une chapelle, avec un établissement où il se proposait, disait-il, avec la permission de ses supérieurs,

  1. À Ch. Van Mossevelde. — Anvers, 30 janvier 1872.