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surprise fort agréable. C’est pour moi un jour de fête lorsque m’arrivent des nouvelles de la famille. Je continuerai d’être très reconnaissant à ceux qui m’écriront et se souviendront de moi. Je prie spécialement pour eux chaque fois que j’ai le bonheur de monter à l’autel. Encouragez-les tous à m’écrire souvent, ne fût-ce que quelques lignes ».[1]

Une de ses nièces lui a envoyé une chasuble « dont le beau travail fait l’admiration de toute la communauté ». « Cher Gustave, écrit-il à son mari, veuillez présenter à Marie mes sincères remerciements. Cette chasuble est un souvenir auquel, avec la permission de mes supérieurs, je tiendrai le reste de mes jours. Je vous promets de m’en servir à toutes les fêtes de la Sainte Vierge, pour offrir le saint sacrifice à l’intention de la pieuse donatrice, pour le bonheur de son digne mari, celui de vos chers enfants, de ses respectables père et mère, et de tous ceux dont il lui plaira d’unir l’intention à la sienne ».[2]

En retour, le Père envoie « des curiosités indiennes ». Il y joint des images pour les enfants, « avec un gros baiser pour les chers petits Paul et Étienne ».[3]

L’année 1872 fut marquée, aux États-Unis, par la campagne électorale qui précéda la réélection de Grant. Le P. De Smet y prit peu d’intérêt.[4] Les progrès du catholicisme l’occupaient tout entier :

  1. À son neveu Émile de Meren. — 6 septembre 1872.
  2. À Gustave Van Kerckhove. — 11 septembre 1872.
  3. Paul et Étienne De Smet, petits-fils de François, frère du missionnaire.
  4. « Pour un spectateur neutre, la lutte est assez amusante. La ville de Saint-Louis est tout entière pavoisée pour Greeley ou pour Grant. Chaque nuit, des bandes de musiciens parcourent les rues avec leurs drapeaux, suivies de milliers de partisans poussant des hourras à réveiller tout le monde, et brûlant