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béni le missionnaire quelques jours avant sa mort.

Lorsque le De Smet arriva en pays indien, les Peaux-Rouges, qui déjà avaient appris la mort de la Robe-Noire, accoururent sur la rive, poussant des cris de douleur, et se couvrant la tête de poussière.

« Non seulement les chrétiens, écrivait le P. Guidi, mais les infidèles ont amèrement pleuré la perte de leur bien-aimé père. Bon nombre de sauvages regardent cette mort comme une calamité pour leur tribu. C’est encore plus vrai qu’ils ne le pensent ».[1]

Si rude que fût le coup, l’œuvre du P. De Smet n’y devait point succomber.

Sans parler des missionnaires franciscains, oblats et séculiers, plus de trente jésuites dirigeaient, aux Montagnes-Rocheuses, sept établissements en pleine prospérité[2].

  1. Au P. Ad. Petit, recteur de Tronchiennes. — Colville,. octobre 1873.
  2. Voici les noms de ces établissements :
    La mission Sainte-Marie, chez les Tètes-Plates. — Cette mission, fondée en 1841, devait, en 1891, être rattachée à celle de Saint-Ignace.
    La mission Saint-Ignace, chez les Pends-d’Oreilles ou Kalispels.
    La mission du Sacré-Cœur, chez les Cœurs-d’
    Alêne. La mission Saint-Paul-Colville, sur le Columbia.
    La mission Saint-Pierre, chez les Pieds-Noirs, sur le Haut-Missouri.
    La mission Saint-Joseph, chez les Yakimas, dans l’État d’Orégon.
    La mission des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie, à Helena.
    À ces missions se rattachaient d’autres postes moins importants, établis chez diverses tribus, notamment chez les Spokanes et les Kootenais.
    En 1884, un témoin non suspect devait, en plein Sénat, proclamer le succès croissant de ces missions : « J’ose dire que jamais on n’a obtenu aux États-Unis de résultat plus satisfaisant que celui que nous avons constaté dans les missions des Jésuites.
    Les jeunes filles savent manier l’aiguille et tenir une maison ;