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presque immédiatement chargé, à l’université de Georgetown, du cours de philosophie et de la prédication aux étudiants. Ses premiers vœux à peine prononcés, il prend la direction de la paroisse et de la mission de Georgetown. « Telle est, écrit Mgr Maréchal, la ferveur de sa piété, l’immensité de son zèle et sa grande charité, qu’une multitude de protestants se rendent à ses instructions et rentrent dans le sein de l’Église »,[1] À ceux qui lui reprochent de se dépenser sans mesure : « C’est pour cela, répond-il, que je suis prêtre et jésuite ».

Le P. de Theux était depuis huit ans au Maryland, lorsque le P. Dzierozynski, son supérieur, l’envoya rejoindre au Missouri le P. Van Quickenborne.

Arrivé à Florissant au mois d’octobre 1825, il eut vite mesuré les besoins de la mission, mais n’en fut point effrayé. « Les Apôtres, disait-il, n’étaient que douze, lorsqu’ils entreprirent la conversion de l’univers ; nos successeurs achèveront ce que nous n’aurons pu faire ».[2]

Pendant que le P. Van Quickenborne, nommé vicaire général de la Louisiane supérieure,[3] continuait son ministère à Florissant et aux environs, le P. de Theux fut chargé de la formation théologique des jeunes religieux.

Ses études, sa pratique du ministère, lui facilitaient ce travail. Le temps lui manquait pour donner à son cours le développement qu’il eût souhaité ; il voulut au moins, par un enseignement solide et pratique, assurer à ses élèves un apostolat fécond, non seulement

  1. Lettre à M. de Theux. — 22 nov. 1821.
  2. Lettre à sa mère. — 3 février 1826.
  3. La lettre de Mgr Dubourg, qui l’accrédite en cette qualité, est datée du 28 décembre 1824. Cf. History of the Society of Jésus in North America, by Thomas Hughes, S. J., London, 1910, p. 1027.