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de tour, et est entièrement dépourvue de ministres de l’Évangile, a été commise à notre charge. Priez, faites prier et dire des messes pour nous, ainsi que pour ces pauvres gens, qui vivent çà et là dans les forêts, et qui désirent tant nous recevoir ».[1]

Le malheur de tant de gens que je vois privés des lumières et des consolations de la vraie religion me touche au cœur ; et, comme je ne puis encore leur consacrer les travaux de la mission, la considération de leur misère est un puissant aiguillon pour me faire adresser au Très-Haut des prières en leur faveur. Je vous exhorte, cher père, chers frères et sœurs, à nous seconder. Nos prières réunies obtiendront plus efficacement ce qui doit être l’objet des vœux de tout bon catholique : la conversion des pécheurs, et le retour à la véritable Église de nos frères errants ».[2]

Cependant l’époque de l’ordination approchait. Déjà, à la fin de sa philosophie, Pierre De Smet avait reçu, des mains de Mgr Rosati, la tonsure et les ordres mineurs. Le 7 mai 1827, il écrivait à son père : « Dans le mois de juillet, nous avons à passer notre examen sur la logique, la métaphysique, la philosophie naturelle et la théologie ; après quoi, il est probable que nous serons admis aux saints ordres. Priez pour moi ».

Le 23 septembre, dans l’église paroissiale de Florissant, Mgr Rosati lui conféra le sacerdoce, ainsi qu’à trois de ses confrères : Jean Elet, Josse Van Assche et Félix Verreydt.[3] Le lendemain, fête de Notre-Dame de la Merci, il célébrait sa première messe.

  1. À son père. — 8 décembre 1823.
  2. 29 avril 1824.
  3. Jean-Baptiste Smedts et Pierre Verhaegen avaient été ordonnés l’année précédente.