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un collège[1] et d’éclairer, par la prédication, ceux que la bonne foi retenait chez les dissidents.

Avant de rentrer en France, Mgr Dubourg avait offert aux Jésuites un vaste terrain, situé au bord de la ville. Le premier acte de Mgr Rosati, devenu évêque de Saint-Louis, fut de renouveler les instances de son prédécesseur.

En venant au Missouri, les Pères avaient eu principalement en vue l’évangélisation des Indiens ; mais le ministère auprès des Blancs n’offrait-il pas, pour le moment, des fruits plus abondants et plus durables ? Le P. Van Quickenborne soumit la proposition au P. Dzierozynski. Celui-ci accepta, et confia au supérieur de Florissant la fondation du nouveau collège.

Il s’agissait de trouver des ressources. Le P. Van Quickenborne ouvrit à Saint-Louis une souscription qui, en quelques jours, atteignit 3 000 piastres. C’était la moitié de la somme nécessaire ; pour le reste, on compta sur la Providence.

Dès l’automne de 1828, les travaux commencèrent, sous la direction du P. Supérieur et du P. Verhaegen. P. De Smet, pour faire diversion à sa besogne de professeur, quittait parfois l’école de Florissant, et allait à Saint-Louis aider les ouvriers. De ses propres mains, il taillait les pierres, portait les briques, et en dirigeait les assises.

En moins d’un an, l’édifice fut achevé. Le P. Verhaegen fut nommé recteur. Le P. de Theux et le P. Elet partagèrent avec lui la direction du collège. L’ouverture des cours eut lieu le 2  novembre  1829.

  1. Un premier établissement d’éducation, confié par Mgr Dubourg à quelques prêtres séculiers, n’avait pas prospéré.