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Quarante élèves, internes et externes, étaient présents. Ce nombre devait rapidement s’accroître. Trois mois plus tard, le P. De Smet écrivait : « On compte déjà à Saint-Louis plus de cent élèves, la plupart protestants. Plusieurs s’y sont rendus d’une distance de plus de quatre cent lieues ».[1]

Bientôt, il fallut augmenter le nombre des maîtres. En 1830, l’école de Florissant était fermée et le P. De Smet envoyé à Saint-Louis. Nommé professeur d’anglais et procureur, il dut ajouter à ces fonctions celles de préfet du collège.

« Notre établissement continue à prospérer, écrivait-il à sa sœur. Nous avons plus de 150 élèves, dont la moitié protestants. Vous pouvez juger de ma position au milieu de cette bande d’espiègles, qui vous déchirent les oreilles pendant les récréations, et vous mènent un train sans pareil à chaque occasion qu’ils en ont. Malgré tout, nous avons lieu d’être contents, puisque la plupart se comportent bien et font de rapides progrès ».[2]

Visiblement, il regrette ses petits sauvages de Florissant. Mais sa bonté, son joyeux entrain, lui ont bientôt gagné l’affection de ses nouveaux élèves. Beaucoup lui garderont un fidèle souvenir, et l’aideront plus tard à soutenir ses missions.

En 1831, le P. Roothaan, général de la Compagnie, jugeant l’avenir assuré, détache la mission du Missouri de celle du Maryland, dont elle relevait jusqu’alors. Le P. de Theux est nommé supérieur. Le P. Van Quickenborne, heureux de déposer l’autorité, va consacrer ses

  1. Lettre à sa sœur Rosalie. — ler février 1830.
  2. Saint-Louis, 9 mai 1832.