Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La comtesse Hélène Potocka, 1888.djvu/117

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
109
LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.


LE COMTE VINCENT À LA COMTESSE HÉLÈNE


« J’ai commencé par aller à la cour, où Markoff m’avait donné rendez-vous pour me fixer l’heure, effectivement il me dit de dîner de bonne heure ; et de l’aller trouver chez la princesse Galitzin où il dînait, et que nous irions ensemble chez Zouboff.

» Tout cela s’exécuta, et il me présenta au comte avant six heures. Sa physionomie ne m’avait pas trompé, j’ai été reçu avec politesse, prévenance et cordialité.

» Malheureusement il y avait grand cercle où l’on ne pouvait pas parler ouvertement ; il paraît faire grand cas du prince Repnin, car, après avoir lu sa lettre, il s’est approché à plusieurs reprises de moi. Il me dit entre autres : « Je suis fâché que vous ne puissiez pas rester quelque temps avec nous, mais je tâcherai de vous satisfaire encore avant votre départ sur l’objet dont me parle le prince Repnin. » Il nous salua bientôt après et se retira.

» Tout le monde me dit que j’ai été le seul Polonais qu’il ait reçu si bien. »


Pendant que le comte menait si lentement sa