Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La comtesse Hélène Potocka, 1888.djvu/134

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
126
LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

fut respecté par l’ennemi. Le commandant du détachement désigné pour occuper le château était un ancien fourrier ayant fait ses premières campagnes sous les ordres du prince, puis entré au service de la France, et, par une faveur de la fortune assez fréquente en ce temps-là, promptement parvenu au grade de commandant. En recevant l’ordre d’occuper le château de son ancien général, il n’eut qu’une pensée, c’est que tout fût religieusement respecté.

Lorsque le prince de Cobourg reprit la Belgique quatre mois après, le prince de Ligne envoya aussitôt son secrétaire, Legros, pour lui rendre compte des dégâts qu’il n’osait lui-même aller constater ; il reçut pour réponse une lettre du commandant trouvée par Legros sur le bureau de sa chambre. Il expliquait à son général, en termes simples et touchants, les soins qu’il avait pris de la demeure de « celui dont il n’oublierait jamais les bontés ».

Le prince se hâta de revenir à Bel-Œil, mais son séjour fut de courte durée, la France ne tarda pas à rentrer en possession de la Belgique.

    d’Ismaïl, où le prince Charles était monté le premier, qui se trouve dans le parc. Le prince est enterré dans le caveau de famille, qui est à Bel-Œil.