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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

Des témoignages nombreux de sympathie pour la perte cruelle qu’il avait faite lui arrivèrent de toute part ; celui de l’impératrice Catherine lui fut particulièrement sensible. Elle professait une estime et une admiration très vive pour le prince Charles, et écrivait à son père, lorsque le jeune officier entra au service de Russie :


« 24 mars 1791.


» Mon prince, je vous dirai deux choses aujourd’hui qui m’intéressent infiniment. La première, c’est que, à commencer par le général prince Potemkin, il n’y a qu’une voix dans toute l’armée sur le bien qu’on dit du prince Charles, votre digne fils : il réunit réellement, à la lettre, tous les suffrages… Adieu, mon prince, je serai toujours flattée de votre amitié, et vous pouvez être assuré de ma façon de penser invariable à votre égard.


» CATHERINE.


L’impératrice éprouva un véritable chagrin lorsque la nouvelle de la mort du prince Charles lui parvint, voici la lettre qu’elle écrivit :