vivre dans l’humiliation, sollicitant la protection de l’orgueilleux Gudowiez, contre toute cette racaille qui s’est enrichie d’usures odieuses. Les paysans de Woytowice meurent de faim ; je me suis fait donner la note de ceux qui sont sans pain, la liste comprend quarante-deux maisons. Je leur ferai distribuer du seigle, du tireczka et de l’avoine mêlés… Adieu, mon Vincent ! »
Les affaires n’avançaient pas à Saint-Pétersbourg ; le czar continuait à être invisible pour le comte qui, dans chaque lettre, essayait de faire partager ses espérances à sa femme, sans y réussir ; leur correspondance ne roule que sur ce sujet et offre rarement quelque chose d’intéressant ; cependant, au mois d’avril, le Grand-Chambellan annonce à Hélène le retour de Souwaroff à Pétersbourg comme un événement inattendu et occupant tout le monde ; puis il écrit plus tard :
« Le mauvais temps continue et cependant j’ai été à la cour ; le neveu de Souwaroff (qui loge chez lui) m’a dit qu’il était très mal ; le médecin prétend qu’il n’y a pas d’espérance qu’il en