revienne. C’est dommage, la Russie perdra un grand homme ; mais puisque tout doil finir, il aurait dû mourir après sa retraite d’Italie, émule et maître de Xénophon. »
Après la délaite de Zurich, Souwaroff était rentré en Russie le désespoir dans le cœur. L’empereur, qui lui attribuait les désastres arrivés en Suisse, lui avait retiré tout commandement, et ne voulut point le voir. Il expira dans les bras des grands-ducs, qui avaient avec peine obtenu la permission d’aller prendre de ses nouvelles. Mais, dès qu’il fut mort, l’empereur Paul publia l’ukase suivant : « Qu’on lui rende les mêmes honneurs militaires qu’à moi-même, et qu’il soit regardé désormais comme le plus grand capitaine de tous les peuples et de tous les pays du monde. »
» Depuis dimanche passé que Souwaroff est mort, il est toujours sur un lit de parade dans la maison où il a demeuré ; point d’autre lumière que celle d’une bougie près de laquelle est toujours un ecclésiastique qui prie à haute voix et