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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

» Je relis tes lettres cent fois par jour. Je t’embrasse, mon cher ami ; ce petit entretien avec toi m’a mis du baume dans le sang, j’espère pouvoir un peu dormir. » Adieu, Vincent, je t’aime ! et toi ? »


« Le soir, même date.


» Quoique je t’aie écrit, cet après-midi, pour avoir une bonne nuit il faut que je te dise bonsoir ; quand nous sommes ensemble et que cette parole ne se dit pas, tu sais que c’est mauvais signe, nous ne nous raccommodons plus jusqu’au bonjour : heureusement que la plupart du temps c’est l’amour qui nous brouille et l’amour qui nous raccommode.

» Bonsoir, mon cher ami, mon cher ange que je préfère aux chérubins, aux séraphins et à toute Ja hiérarchie céleste, je l’embrasse de tout mon cœur, ménage-toi, couvre ta poitrine, soigne-toi, la santé est un grand bien préférable à ceux qu’on brocante à Dubno. »


LE COMTE VINCENT À LA COMTESSE HÉLÈNE


» Tu recevras aujourd’hui quatre ouvrages qui