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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

dans lequel elle s’installa chaque après-midi pour peindre. Les plus beaux tableaux de maîtres avaient échappé au désastre, elle entreprit de les copier ; ce travail ne tarda pas à l’intéresser passionnément, elle note chaque soir avec un soin tout particulier les progrès de son œuvre. Son mari, heureux d’être délivré d’une obsession qui l’exaspérait, sembla prendre beaucoup d’intérêt au développement du nouveau talent de sa femme qui, enchantée de ses éloges, redoubla de zèle.

Quelque temps après son retour, Hélène reçut une lettre de Sidonie qui lui causa une grande joie : M. d’Aspre lui avait remis la lettre, le médaillon et les cheveux envoyés par sa mère. Encouragée par cette preuve de tendresse à laquelle elle n’était guère accoutumée, la jeune fille écrivit une lettre infiniment plus tendre que les précédentes.


« Ce 29 juin.


» Vous ne sauriez croire, ma chère maman, combien cette marque de votre tendresse et de votre bonté m’a touchée. Soyez sûre que jamais je ne me séparerai de ce charmant