Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La comtesse Hélène Potocka, 1888.djvu/301

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
293
LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

le mal étant accompli, il n’y avait qu’un remède, celui qu’elle proposait et qui attacherait Sidonie à son beau-père par les liens les plus étroits.

Elle fit l’éloge du comte François, ajoutant adroitement que cet éloge ne pouvait être suspect dans sa bouche, puisque le jeune prince avait été élevé par une mère qui ne pouvait lui inspirer des préventions favorables.

Ils se séparèrent en parfait accord ; le prince repartit pour Vienne et Hlélène continua sa route vers Paris, tremblant toujours que le comte ne se laissât arrêter par les difficultés du chemin et la pusillanimité de son entourage. Mais il n’en fut rien, il la rejoignit au bout de peu de jours et ils arrivèrent sans trop de difficultés jusqu’aux portes de Paris. Hélène attendit à Bondy dans une mauvaise auberge que son mari eût fait choix d’un appartement, et elle reçut, le 24 novembre, ce petit mot :


« Je l’écris à la hâte, ma chère amie, n’ayant rien de plus pressé que de te tirer de ton taudis et le désir de te voir. Arrive donc le plus vite possible à l’hôtel des Étrangers, la seconde maison à droite dans la rue Richelieu, entrant par le