Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La comtesse Hélène Potocka, 1888.djvu/358

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
350
LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

de François, car je suis sûr qu’avec ta profonde connaissance du cœur humain et des nuances des expressions naïves, tu jugeras avec plaisir tout comme moi, que le jeune homme en tient plus qu’il ne dit et qu’il ne croit, mais ce qui achève de me persuader qu’il a la tête entièrement tournée, c’est que je n’ai point trouvé de lettres ici ; il devait m’écrire tous les jours pour m’avertir de ce qui se passe à Tœplitz ; ainsi, qu’il n’ait pas eu le temps ou qu’il ait oublié, c’est toujours bonne marque ; nos vœux sont remplis et tous les accidents ont tourné pour le mieux. »


François avait été chargé par son père de remettre à Sidonie les précieux objets apportés de Paris, elle en fut ravie et s’empressa d’écrire à sa mère ppur la remercier, les termes dans lesquels elle parle du jeune comte, quoique très réservés, laissent bien voir qu’il ne lui déplaît pas. Hélène envoie cette lettre au comte accompagnée de quelques lignes.


« Paris, du 29 au 31 juillet.


« J’ai reçu hier, mon cher Vincent, une lettre de Sidonie, de Tœplitz du 12 juillet. Elle me dit