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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

« affaires ». Le prince exerçait les fonctions de tuteur de Sidonie, de concert avec la chambre pupillaire de Tarnow, et le corps du génie de Vienne. Les permissions de ces deux corps étaient indispensables pour les formalités du contrat ; mais, pour les obtenir, il fallait leur soumettre les comptes de tutelle parfailement en règle. Il fallait bien peu connaître le prince pour s’imaginer qu’il avait pu s’occuper un instant d’un règlement de compte. Il tomba des nues quand le Grand-Chambellan lui en parla.

« Imagine-toi, ma chère Hélène, écrit le comte à sa femme, que les permissions de la chambre pupillaire de Tarnow et du corps du génie de Vienne ne sont point arrivées. Le prince n’a pas un seul petit papier concernant la valeur des terres, des dettes, des contrats de fermes ; il n’a rien du tout, et ne sait répondre à aucune de mes questions, et pas un homme d’affaires qui puisse m’aider. Effrayé de voir que, malgré la bonne volonté de toutes les parties intéressées, les choses allaient traîner en longueur, j’ai dit nettement au prince de Ligne que tout mon bonheur était de te voir contente, et que tout le reste ne venait qu’après, que je n’avais pas tant de temps à donner, et qu’il fallait que, dans quelques jours,