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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

Pendant ce temps, les yeux de Sidonie se promenaient avec curiosité sur quantité de cartons de toutes dimensions qui encombraient les meubles, sa mère s’en aperçut : « Ces chiffons vous sont destinés, mon cœur, il faudra ouvrir tout cela », lui dit la comtesse et çommcFrançois entrait dans la chambre elle les laissa.

Aidée de son mari qui vint la rejoindre, la jeune femme n’eut rien de plus pressé que d’examiner les bienheureux cartons, ils contenaient tous les colifichets qu’une élégante pouvait désirer, plumes, rubans, dentelles, éventails, châles de l’Inde, bijoux de fantaisie, parures de corail, d’ambre, d’acier, et enfin dans un cabinet attenant à la chambre à coucher étaient accrochés six habits de grande parure et de charmants déshabillés du matin.

À la vue de ces trésors, la joie de Sidonie éclata en transports d’enfant, son mari souriait, heureux de son bonheur.

À quatre heures un dîner exquis réunissait parents et enfants qui, pour la première fois de leur vie, se trouvèrent assis à la même table : la comtesse n’avait invité personne à cette réunion intime.

Sidonie, intimidée au commencement du repas,