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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

Quelques semaines après, la comtesse écrivait à son amie madame d’Andlau :


« Ma chère comtesse,


» M. d’Andlau est venu passer hier la soirée avec nous, car je reste souvent en famille le soir. Nous avons causé, raconté des histoires, et ri comme de bonnes gens. Ma fille est charmante ; elle est bonne, c’est bon, mais elle est amusante comme le prince de Ligne, qu’elle me rappelle souvent, ce qui fait qu’on ne s’ennuie point avec elle. Comme nous sommes modestes, nous nous étonnons toujours, quand il nous arrive de nous trouver seules, de nous avoir été si agréables l’une à l’autre !…

» Pour passer le temps j’ai fait la musique d’une romance que je vous envoie, il y en à trois exemplaires ; faites-moi le plaisir d’en donner un à madame d’Orglandes et l’autre à madame de Rosambeau[1]. J’attache un grand prix à leur souvenir et je me complais à penser que mon nom sera prononcé dans le salon de Voré. »

  1. Ces deux dames étaient les filles de madame d’Andlau.