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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

permission d’aller rejoindre qui bon leur semblerait, ce qu’elles firent à l’instant[1].

» À peine tout cela était-il fait que M. de Girardin[2] arriva, annonçant que Napoléon arrivait et qu’il fallait rompre la capitulation. Ses cris et ses injures n’émurent personne, le maréchal Moncey demeura ferme et M. de Girardin partit enragé, pour aller rejoindre son digne maître.

» La tranquillité régna aussitôt dans Paris. Chacun fut se coucher attendant avec impatience le moment de contempler le héros qui nous accorde la vie.

» Il a péri environ douze mille hommes de chaque côté dans cette courte mais meurtrière bataille : l’attaque s’est faite sur quatre points différents.

» Le 31 mars, dès dix heures du matin, on battit la générale pour assembler la garde nationale, et on jeta de tous côtés des proclamations de Louis XVIII et une déclaration des alliés, lais-

  1. Le maréchal Moncey les rassembla dans les Champs-Élysées et partit à leur tête. Il n’y avait pas plus de 12 à 15 000 hommes de troupes de ligne dans Paris quand l’attaque commença, et à peine 50 000 de garde nationale, tandis que l’ennemi avait 200 000 hommes devant Paris.
  2. Le comte Alexandre-Louis-Robert de Girardin, lieutenant général de Napoléon, né en 1776, père d’Émile de Girardin.