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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

ronnés de fleurs sont devant mes yeux ; je les parcours avec toi, jetant un regard sur le passé. Je vois, étant au bout de la carrière, tout ce que j’ai perdu dans ma route, je voudrais retourner sur mes pas et reprendre mes trésors !…

» Adieu, mon Vincent, ménage-toi, aime-moi et arrive. Je t’embrasse de toute la puissance de mon âme. »


Deux jours après cette lettre, Hélène quitta Saint-Ouen pour rentrer à Paris. Elle était en parfaite santé, quand, tout à coup, dans la nuit du 30 octobre, elle fut prise de douleurs subites, suivies de graves accidents. Elle expira au bout de douze heures, sans avoir senti les approches de la mort.


Par une dispensation singulière de la Providence, elle rendit le dernier soupir dans les bras de l’enfant qu’elle avait si longtemps abandonnée, et loin de celui qu’elle avait si fidèlement aimé.


La comtesse fut inhumée au cimetière du Père-Lachaise. Les médecins attribuèrent sa fin foudroyante à une maladie interne aggravée par ses fréquents voyages en Pologne, à une époque où