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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

sa santé exigeait de grands ménagements. Ainsi la pauvre Hélène paya en quelque sorte de sa vie l’amour passionné qui la dévora jusqu’à son dernier souffle.


Dès que le comte François eut appris par Sidonie la fatale nouvelle, il accourut auprès de son père, qu’il trouva dans un grand désespoir. Il ne pouvait s’occuper que des objets qui lui rappelaient sa femme. Il classa lui-même toutes les lettres et écrivit au bas de la dernière ces mots : « O douleur ! cette lettre est la dernière que j’ai reçue ; elle est morte et mon bonheur avec elle !… »

Sous l’impression des lignes touchantes que nous venons de citer, nous avons cherché à connaître la durée du culte passionné que le comte dut vouer à la mémoire de sa femme. Deux documents de la dernière heure sont venus nous édifier sur ce point.


Voici le premier ; la mort seule empêcha le