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LE ROMAN DE MIRAUT

jeune chien, un chien de race, un chien qui a du fou ne se mette pas, si l’on n’y prend garde, à courir après quelque bête ; les uns c’est les chats, ça n’a pas grande importance parce qu’ils savent se défendra et peuvent grimper aux arbres ; d’autres préférant les lapins et ils te nettoient les clapiers rasibus ; d’autres se mettent aux moutons et ça c’est plus dangereux, car, quand ils sont bien décidés, ils peuvent t’en ficher par terre pour plus de cent francs d’un seul coup ; en somme, il vaut encore mieux qu’il ne se tourne que sur les gélines.

Voici ce que je te conseille de faire : comme on ne peut pas le laisser tout le jour enfermé, que ça le rendrait malade ; comme d’un autre côté, quand on ne le surveille pas, il « course » la volaille, tu n’as qu’à lui mettre une muselière lorsque tu voudras le lâcher.

Léon ira demain à Vercel ; dis-lui qu’il t’en prenne une près de Chacha le bourrelier ; pour une pièce de quarante sous tu en verras les marionnettes et tu seras tranquille.

— Las moi ! quarante sous encore de jetés loin pour cette charogne, ragea la Guélotte furieuse qui espérait une solution plus radicale et comptait sur l’appui de Philomen.

Lisée se rendit au conseil de son ami et le surlendemain matin, après un jour de claustra-