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Page:Pergaud-Le Roman de Miraut, 1913.djvu/156

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trouvaient le moindre passage ! malheur ! ah nom de Dieu ! ça sérail bientôt

Quand je suis là, ça va bien, j’ai l’œil et je veille ; mais si j’ai à m’absenter de la maison, j’ai toujours pour qu’un sale bâtard de roquet ne parvienne à s’introduire dans la canfouine et ne me couvre ma chienne. On ne peut pas se lier aux femmes ni aux gosses pour la surveillance.

Je sais bien qu’on n’en est jamais que pour tuer la portée quand la mère a déballé, mais c’est toujours bien embêtant, ça fiche la fièvre à la chienne, sans compter que des maternités comme ça te gâtent la race.

Mon vieux, je te le dis et tu me croiras : eh bien ! si un bâtard quelconque couvre une chienne, non seulement les chiots qui viennent ne valent rien, mais cette saillie-là laisse des traces sur les portées suivantes : oui, la race est souillée, elle n’est plus pure et les chiens sont moins beaux et moins bons. J’ai toujours fait attention jusqu’à présent, je ne voudrais pas voir arriver la chose maintenant.

— Tu n’auras qu’à m’amener Bellone quand tu auras à sortir, s’offrit Lisée. Avec Miraut elle ne risque rien d’aucune façon ; d’ailleurs, j’ai toujours, pour les roquets et les bâtards, parce que je ne voudrais jamais faire le coup à des