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Page:Pergaud-Le Roman de Miraut, 1913.djvu/187

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CHAPITRE II


C’était, on l’a déjà vu, un bon matin.

De tous côtés, de loin, de très loin, on entendait des lancers et des chasses ; des coups de fusils retentissaient ; un œil exercé pouvait voir dans les finages voisins les perdreaux se lever en bandes devant les chiens d’arrêt et s’éparpiller en gagnant les bois ; des cailles aussi, de temps à autre, à très courts intervalles, devaient culbuter sous le plomb des tireurs.

Lisée, en vieux routier, écoulait les coups retentir et jugeait en lui-même :

— Tiens, voilà Philomen qui en « sonne » un !

Il me semble que Pépé vient de redoubler : ce ne peut être que sur les perdrix, car il a toujours arrêté un lièvre du premier coup.

Ah ! Gustave est aux cailles dans les « sombres » derrière le Teuré, il tire souvent.