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Page:Pergaud-Le Roman de Miraut, 1913.djvu/253

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Cette circonstance favorisa tes roquets. Tour à tour, ils essayèrent de s’introduire par l’ouverture en question, mais elle était décidément trop étroite et, l’un après l’autre, ils durent tous y renoncer. Pourtant Souris qui, très mal vu et très poltron, se trouvait au dernier rang, s’avança lui aussi pour tenter l’aventure. Il était si mince qu’il passa facilement la tête et les pattes de devant dans le guichet, le bas du poitrail touchant le seuil ; mais très enhardi par ce léger avantage, il lira en avant de toutes ses forces et les lianes aplatis, le ventre comprimé, les pattes de derrière totalement allongées, il réussit tout de même à s’introduire tandis que les camarades, au dehors, furieux de ce succès, écoutaient, grognaient et reniflaient au trou, redoutant que la chienne se trouvât là et, faute de grives on mange des merles, se laissât faire par ce méprisable animal.

Mais la bête n’était pas là. Prudent, François l’avait séquestrée dans une pièce inoccupée du rez-de-chaussée et qui n’avait, pour toute ouverture, en dehors de la porte intérieure de communication, qu’une fenêtre scellée dans le mur et assez élevée au-dessus du sol pour prévenir, croyait-il, toute tentative des assiégeants, si lestes et si bien découplés qu’ils fussent.

Souris, dans la place, fureta avec ardeur, mais