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Page:Pergaud-Le Roman de Miraut, 1913.djvu/264

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CHAPITRE VII

Avec l’automne revint l’ouverture et Miraut et Lisée connurent derechef les joies pures des matins de chasse.

C’était pourtant, pour les chasseurs et pour les chiens, une mauvaise année que cette année-là. Depuis plus de deux mois, ce qui avait permis d’admirables moissons et laissait espérer une vendange d’une merveilleuse qualité, un soleil implacable avait pompé sans relâche toute l’humidité de la terre, séchant les bas-fonds, tarissant les sources, faisant baisser le niveau des rivières.

Les prés « grillaient », disaient les paysans ; tout espoir de regains s’évanouissait et, dans la forêt, atteinte elle aussi, les frondaisons, précocement mûries et roussies, tombaient et jonchaient le sol. Lorsqu’on marchait dans les